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07/11 2024
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CHIRURGIE: 8,5% DES ACTES SUIVIS D'UNE RÉHOSPITALISATION DANS LES 30 JOURS EN 2023

PARIS, 7 novembre 2024 (APMnews) - Au total, 8,5% des 8,7 millions d'actes chirurgicaux CCAM en 2023 ont été suivis d'une réhospitalisation dans les 30 jours, avec un taux plus important en conventionnel qu'en ambulatoire, est-il exposé dans la deuxième lettre Visuchir de la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) diffusée mardi.

Le Dr Gilles Bontemps, directeur de mission à la Cnam, a précisé jeudi à APMnews que le taux de réhospitalisation dans les 30 jours pour l'ensemble des 4.700 actes chirurgicaux CCAM (classification commune des actes médicaux) et les indicateurs globaux de réhospitalisation à sept jours et 30 jours pour chacun des 900 sites chirurgicaux sont de "nouveaux indicateurs".

Dans le détail, la réhospitalisation à 30 jours a ainsi concerné 743.000 actes.

L'assurance maladie estime que la chirurgie ambulatoire "a 2,7 fois moins de réhospitalisation que la chirurgie conventionnelle". Elle affichait un taux de réhospitalisation à 30 jours de 5,14% en 2023. En hospitalisation conventionnelle, ce taux atteignait 13,9%.

Sur sept jours, le taux de réhospitalisation en chirurgie ambulatoire (1,34%) était également moins important qu'en conventionnelle.

C'était également le cas sur trois jours, avec un taux de réhospitalisation de 0,5% en chirurgie ambulatoire, contre 1,72% en conventionnel.

Les taux de réhospitalisation à 30 jours est compris entre 5% et 16% selon les spécialités. Il a atteint 5,4% en ophtalmologie en 2023 et 15,9% en urologie la même année.

"Quelle que soit la spécialité, l'ambulatoire entraîne toujours beaucoup moins de réhospitalisation que le conventionnel", est-il souligné.

Parmi les 743.000 réhospitalisations, 26,8% sont passées par les urgences ou la réanimation, 32,9% par le bloc opératoire, avec une reprise chirurgicale de l'acte initial ou un acte chirurgical indépendant. Il est constaté 1,68% de décès.

Les Hauts-de-France ont enregistré le taux de réhospitalisation le plus important à 30 jours (9,44%) et Centre-Val de Loire le taux le moins important (7,42%).

Les CHU surreprésentés parmi les établissements au plus fort taux de réhospitalisation

Il est constaté que "des différences de réhospitalisation s'observent […] selon les catégories juridiques", est-il expliqué dans la lettre.

Selon cette publication, la réhospitalisation est "globalement moins fréquente dans les cliniques privées que dans les CHU".

Parmi les 25% d'établissements ayant les indices globaux de réhospitalisation sur sept jours les plus élevés, on retrouve 44% des sites des CHU, 29% de ceux des centres hospitaliers (CH), 22% des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), 21% des sites des centres de lutte contre le cancer (CLCC) et 17% des cliniques.

Pour les 25% d'établissements ayant les indices globaux de réhospitalisation sur 30 jours les plus élevés, on retrouve 46% des sites des CHU, 31% des CLCC, 23% des Espic, 21% des CH et 11% des cliniques.

Il est souligné dans la lettre que "la surreprésentation des CHU comparativement à une sous-représentation des cliniques privées s'observe à case-mix d'actes et à volumes comparables".

Il est rappelé que plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène: "patients plus âgés, patients avec davantage de comorbidités, saucissonnage des séjours pouvant expliquer des réhospitalisations plus fréquentes, mode d'organisation ambulatoire synonyme d'une meilleure qualité des soins, durées de séjour prolongées à l'origine d'infections nosocomiales".

"L'âge des patients opérés ne semble pas expliquer le différentiel", est-il avancé. Il est évoqué dans la lettre les pratiques ambulatoires plus importantes dans les cliniques et les comorbidités plus nombreuses dans les CHU comme explication partielle pour expliquer le différentiel.

"Il apparaît probable que le mode d'organisation ambulatoire, synonyme d'une meilleure qualité des soins et d'une moindre exposition aux infections nosocomiales, soit le facteur causal prédominant. Des études complémentaires permettraient de confirmer cette hypothèse", est-il en avancé.

Lettre Visuchir n°2, novembre 2024

jyp/nc/APMnews

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CHIRURGIE: 8,5% DES ACTES SUIVIS D'UNE RÉHOSPITALISATION DANS LES 30 JOURS EN 2023

PARIS, 7 novembre 2024 (APMnews) - Au total, 8,5% des 8,7 millions d'actes chirurgicaux CCAM en 2023 ont été suivis d'une réhospitalisation dans les 30 jours, avec un taux plus important en conventionnel qu'en ambulatoire, est-il exposé dans la deuxième lettre Visuchir de la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) diffusée mardi.

Le Dr Gilles Bontemps, directeur de mission à la Cnam, a précisé jeudi à APMnews que le taux de réhospitalisation dans les 30 jours pour l'ensemble des 4.700 actes chirurgicaux CCAM (classification commune des actes médicaux) et les indicateurs globaux de réhospitalisation à sept jours et 30 jours pour chacun des 900 sites chirurgicaux sont de "nouveaux indicateurs".

Dans le détail, la réhospitalisation à 30 jours a ainsi concerné 743.000 actes.

L'assurance maladie estime que la chirurgie ambulatoire "a 2,7 fois moins de réhospitalisation que la chirurgie conventionnelle". Elle affichait un taux de réhospitalisation à 30 jours de 5,14% en 2023. En hospitalisation conventionnelle, ce taux atteignait 13,9%.

Sur sept jours, le taux de réhospitalisation en chirurgie ambulatoire (1,34%) était également moins important qu'en conventionnelle.

C'était également le cas sur trois jours, avec un taux de réhospitalisation de 0,5% en chirurgie ambulatoire, contre 1,72% en conventionnel.

Les taux de réhospitalisation à 30 jours est compris entre 5% et 16% selon les spécialités. Il a atteint 5,4% en ophtalmologie en 2023 et 15,9% en urologie la même année.

"Quelle que soit la spécialité, l'ambulatoire entraîne toujours beaucoup moins de réhospitalisation que le conventionnel", est-il souligné.

Parmi les 743.000 réhospitalisations, 26,8% sont passées par les urgences ou la réanimation, 32,9% par le bloc opératoire, avec une reprise chirurgicale de l'acte initial ou un acte chirurgical indépendant. Il est constaté 1,68% de décès.

Les Hauts-de-France ont enregistré le taux de réhospitalisation le plus important à 30 jours (9,44%) et Centre-Val de Loire le taux le moins important (7,42%).

Les CHU surreprésentés parmi les établissements au plus fort taux de réhospitalisation

Il est constaté que "des différences de réhospitalisation s'observent […] selon les catégories juridiques", est-il expliqué dans la lettre.

Selon cette publication, la réhospitalisation est "globalement moins fréquente dans les cliniques privées que dans les CHU".

Parmi les 25% d'établissements ayant les indices globaux de réhospitalisation sur sept jours les plus élevés, on retrouve 44% des sites des CHU, 29% de ceux des centres hospitaliers (CH), 22% des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic), 21% des sites des centres de lutte contre le cancer (CLCC) et 17% des cliniques.

Pour les 25% d'établissements ayant les indices globaux de réhospitalisation sur 30 jours les plus élevés, on retrouve 46% des sites des CHU, 31% des CLCC, 23% des Espic, 21% des CH et 11% des cliniques.

Il est souligné dans la lettre que "la surreprésentation des CHU comparativement à une sous-représentation des cliniques privées s'observe à case-mix d'actes et à volumes comparables".

Il est rappelé que plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène: "patients plus âgés, patients avec davantage de comorbidités, saucissonnage des séjours pouvant expliquer des réhospitalisations plus fréquentes, mode d'organisation ambulatoire synonyme d'une meilleure qualité des soins, durées de séjour prolongées à l'origine d'infections nosocomiales".

"L'âge des patients opérés ne semble pas expliquer le différentiel", est-il avancé. Il est évoqué dans la lettre les pratiques ambulatoires plus importantes dans les cliniques et les comorbidités plus nombreuses dans les CHU comme explication partielle pour expliquer le différentiel.

"Il apparaît probable que le mode d'organisation ambulatoire, synonyme d'une meilleure qualité des soins et d'une moindre exposition aux infections nosocomiales, soit le facteur causal prédominant. Des études complémentaires permettraient de confirmer cette hypothèse", est-il en avancé.

Lettre Visuchir n°2, novembre 2024

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