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AVEC SON NOUVEAU CENTRE DE CRISES SANITAIRES, LA DGS SE DIT "PRÊTE" POUR LES JEUX OLYMPIQUES
Pour rappel, la création de ce centre remonte à octobre 2023 lorsque la DGS avait fait connaître son projet de faire évoluer sa sous-direction chargée de la veille et de la sécurité sanitaire (cf dépêche du 05/10/2023 à 12:58 et dépêche du 03/10/2023 à 18:46). L'arrêté actant sa création a été publié fin février (cf dépêche du 29/02/2024 à 16:30). Son pilotage a été confié début mars à Marie Baville (cf dépêche du 01/03/2024 à 18:22).
Grégory Emery a rappelé jeudi que l'initiative de ce centre avait été prise par l'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, puis "c'est [l'ex-ministre] Aurélien Rousseau qui a décidé sa mise en œuvre". La DGS souhaite "s'inscrire dans la continuité" avec ce centre, opérationnel depuis le 1er mars.
Il est composé d'un pôle de préparation aux crises avec quatre unités consacrées à l'anticipation, la planification, les moyens de réponse et les capacités de préparation. Le second pôle est le centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corrus) qui gère les signalements d'événements sanitaires.
En cas d'alerte, le centre dispose de quatre niveaux d'action. Le premier se traduit par une veille opérationnelle pour la gestion courante des signalements et des alertes. "Nous traitons 1.400 signalements par an avec des experts ou des agences régionales de santé [ARS] en cas d'alerte locale", a expliqué Marie Baville. Un tableau recense l'ensemble des signalements et "permet de faire chaque soir un bulletin que nous envoyons à la ministre de la santé", a-t-elle relaté. En 2023, 84 alertes sanitaires ont fait l'objet d'un suivi renforcé du Corrus.
Le deuxième niveau, activé actuellement pour l'épidémie de choléra à Mayotte (cf dépêche du 17/05/2024 à 11:03) et les émeutes en Nouvelle-Calédonie (cf dépêche du 21/05/2024 à 10:44), prévoit la coordination renforcée avec une équipe consacrée à la gestion des événements ayant un impact significatif. "Nous avons par exemple mené une opération en appui pour la Nouvelle-Calédonie dans la livraison de poches de sang", a illustré Grégory Emery.
Le troisième niveau, qui sera activé pour les JO, consiste à créer une task force spéciale pour les événements avec potentiellement un impact sanitaire majeur. "Nous sommes prêts, nous nous sommes formés, exercés pour les JO", a assuré le directeur. Un travail d'anticipation des situations pouvant survenir pendant les Jeux a été réalisé pour assurer la sécurité sanitaire des Français, des athlètes et des visiteurs.
Les exercices réalisés avaient pour but de "vérifier les chaînes de commandement, de tester des scénarios de cyber-attaque, d'infection, de prise d'otage", d'attaque terroriste, de détournement d'avion ou encore d'une explosion dans un aéroport.
Une "cartographie des risques" a aussi été réalisée avec "une probabilité d'occurrence" sur les mois de juillet, août et septembre plaçant en tête les vagues de chaleurs et les arboviroses, a-t-il ajouté.
Autorité hiérarchique du DGS en cas de crise exceptionnelle
Egalement présente lors de l'inauguration, Catherine Vautrin, la ministre du travail, des solidarités et de la santé, a expliqué que le premier défi rencontré par le centre "a commencé avec le suivi du parcours de la flamme olympique". L'objectif est de s'assurer que "l'environnement de santé est apte à intervenir en cas d'incident" pendant le relais, a précisé Marie Baville.
Le centre doit aussi procéder à la constitution de stocks de produits de santé, avec Santé publique France (SPF). "Nous devons prévoir l'imprévisible, ce qui signifie que nous devons avoir des vaccins, des masques, tout en évitant de se retrouver avec des équipements non utilisés", a déclaré la ministre.
Le quatrième et dernier niveau d'action est activable par le ministre en charge de la santé en cas de crise face aux situation sanitaires exceptionnelles, comme le Covid-19. Le DGS "deviendrait alors directeur de crise et aurait autorité sur les agents des autres directions centrales et de l'Inspection générale des affaires sociales [Igas]", a indiqué Catherine Vautrin. Le ministre mettrait fin au dispositif quand il jugera que la crise aura suffisamment évolué et qu'il ne sera plus nécessaire.
Le centre dispose par ailleurs d'une "capacité de projection et d'action à l'international", a indiqué la DGS. Il est le correspondant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission européenne. Il participe aussi aux missions d'appui pour les ressortissants français à l'étranger et au déploiement de l'aide médicale internationale, notamment en cas de catastrophe naturelle.
Pour assurer ces missions, et travailler en coordination avec les ARS et les professionnels de santé, le centre emploie 67 collaborateurs. Il prévoit de porter ce nombre à 70. "Les profils sont très différents. Il y a des médecins, des pharmaciens, des analystes rédacteurs, des vétérinaires, des spécialistes de la communication de crise et du personnel venant de l'armée, de la sécurité civile et de l'intérieur", a énuméré Grégory Emery. "Ils sont mobilisables nuit et jour pour faire face à la crise."
lle/eh/APMnews
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AVEC SON NOUVEAU CENTRE DE CRISES SANITAIRES, LA DGS SE DIT "PRÊTE" POUR LES JEUX OLYMPIQUES
Pour rappel, la création de ce centre remonte à octobre 2023 lorsque la DGS avait fait connaître son projet de faire évoluer sa sous-direction chargée de la veille et de la sécurité sanitaire (cf dépêche du 05/10/2023 à 12:58 et dépêche du 03/10/2023 à 18:46). L'arrêté actant sa création a été publié fin février (cf dépêche du 29/02/2024 à 16:30). Son pilotage a été confié début mars à Marie Baville (cf dépêche du 01/03/2024 à 18:22).
Grégory Emery a rappelé jeudi que l'initiative de ce centre avait été prise par l'ancien ministre de la santé et de la prévention François Braun, puis "c'est [l'ex-ministre] Aurélien Rousseau qui a décidé sa mise en œuvre". La DGS souhaite "s'inscrire dans la continuité" avec ce centre, opérationnel depuis le 1er mars.
Il est composé d'un pôle de préparation aux crises avec quatre unités consacrées à l'anticipation, la planification, les moyens de réponse et les capacités de préparation. Le second pôle est le centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corrus) qui gère les signalements d'événements sanitaires.
En cas d'alerte, le centre dispose de quatre niveaux d'action. Le premier se traduit par une veille opérationnelle pour la gestion courante des signalements et des alertes. "Nous traitons 1.400 signalements par an avec des experts ou des agences régionales de santé [ARS] en cas d'alerte locale", a expliqué Marie Baville. Un tableau recense l'ensemble des signalements et "permet de faire chaque soir un bulletin que nous envoyons à la ministre de la santé", a-t-elle relaté. En 2023, 84 alertes sanitaires ont fait l'objet d'un suivi renforcé du Corrus.
Le deuxième niveau, activé actuellement pour l'épidémie de choléra à Mayotte (cf dépêche du 17/05/2024 à 11:03) et les émeutes en Nouvelle-Calédonie (cf dépêche du 21/05/2024 à 10:44), prévoit la coordination renforcée avec une équipe consacrée à la gestion des événements ayant un impact significatif. "Nous avons par exemple mené une opération en appui pour la Nouvelle-Calédonie dans la livraison de poches de sang", a illustré Grégory Emery.
Le troisième niveau, qui sera activé pour les JO, consiste à créer une task force spéciale pour les événements avec potentiellement un impact sanitaire majeur. "Nous sommes prêts, nous nous sommes formés, exercés pour les JO", a assuré le directeur. Un travail d'anticipation des situations pouvant survenir pendant les Jeux a été réalisé pour assurer la sécurité sanitaire des Français, des athlètes et des visiteurs.
Les exercices réalisés avaient pour but de "vérifier les chaînes de commandement, de tester des scénarios de cyber-attaque, d'infection, de prise d'otage", d'attaque terroriste, de détournement d'avion ou encore d'une explosion dans un aéroport.
Une "cartographie des risques" a aussi été réalisée avec "une probabilité d'occurrence" sur les mois de juillet, août et septembre plaçant en tête les vagues de chaleurs et les arboviroses, a-t-il ajouté.
Autorité hiérarchique du DGS en cas de crise exceptionnelle
Egalement présente lors de l'inauguration, Catherine Vautrin, la ministre du travail, des solidarités et de la santé, a expliqué que le premier défi rencontré par le centre "a commencé avec le suivi du parcours de la flamme olympique". L'objectif est de s'assurer que "l'environnement de santé est apte à intervenir en cas d'incident" pendant le relais, a précisé Marie Baville.
Le centre doit aussi procéder à la constitution de stocks de produits de santé, avec Santé publique France (SPF). "Nous devons prévoir l'imprévisible, ce qui signifie que nous devons avoir des vaccins, des masques, tout en évitant de se retrouver avec des équipements non utilisés", a déclaré la ministre.
Le quatrième et dernier niveau d'action est activable par le ministre en charge de la santé en cas de crise face aux situation sanitaires exceptionnelles, comme le Covid-19. Le DGS "deviendrait alors directeur de crise et aurait autorité sur les agents des autres directions centrales et de l'Inspection générale des affaires sociales [Igas]", a indiqué Catherine Vautrin. Le ministre mettrait fin au dispositif quand il jugera que la crise aura suffisamment évolué et qu'il ne sera plus nécessaire.
Le centre dispose par ailleurs d'une "capacité de projection et d'action à l'international", a indiqué la DGS. Il est le correspondant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission européenne. Il participe aussi aux missions d'appui pour les ressortissants français à l'étranger et au déploiement de l'aide médicale internationale, notamment en cas de catastrophe naturelle.
Pour assurer ces missions, et travailler en coordination avec les ARS et les professionnels de santé, le centre emploie 67 collaborateurs. Il prévoit de porter ce nombre à 70. "Les profils sont très différents. Il y a des médecins, des pharmaciens, des analystes rédacteurs, des vétérinaires, des spécialistes de la communication de crise et du personnel venant de l'armée, de la sécurité civile et de l'intérieur", a énuméré Grégory Emery. "Ils sont mobilisables nuit et jour pour faire face à la crise."
lle/eh/APMnews