Actualités de l'Urgence - APM

07/05 2024
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LE CENTRE HOSPITALIER DE GUÉRET NON CERTIFIÉ PAR LA HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 7 mai 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier de Guéret a fait l'objet d'une décision de non-certification de la part de la Haute autorité de santé, selon un rapport mis en ligne sur le site de la HAS.

Si les entretiens effectués avec les patients et les professionnels rencontrés dans tous les pôles et services du CH de Guéret montrent que le patient est informé et impliqué dans sa prise en charge, la procédure a aussi révélé que le patient "n'est pas systématiquement informé, lors de sa sortie, des éventuelles modifications de son traitement habituel, des nouveaux traitements prescrits et des consignes de suivi", constate la haute autorité.

"La grande majorité des patients rencontrés pendant la visite ne connaissent pas leur droit à rédiger les directives anticipées malgré les informations présentes dans le livret d'accueil et affichées dans les services, ni l'existence des représentants des usagers", ajoute-t-elle.

Elle note que dans le service d'accueil des urgences (SAU), "les enfants et adolescents sont accueillis et hébergés dans un environnement dédié à l'adulte avec une salle d'attente commune".

Elle constate aussi, "dans ce service qui reçoit quasiment 20% de patients mineurs, l'absence de circuit clairement identifié, l'existence d'une salle de soins étiquetée pédiatrique ne disposant pas de tout le matériel adapté et des professionnels qui ne sont pas formés aux spécificités de la prise en charge pédiatrique". Un projet de restructuration du service des urgences est envisagé, sans échéance programmée, précise la HAS.

En conclusion, elle encourage prioritairement l'établissement à: "sécuriser la prise en charge des mineurs en leur proposant un environnement et des conditions de prise en charge adapté"; "assurer l'adéquation des ressources humaines et la qualité et la sécurité des prises en charge"; "sécuriser le stockage et spécifier la liste des médicaments à risque dans les unités de soins"; "systématiser la traçabilité des informations dans le cadre d'une prise en charge opératoire entre le bloc et les services"; "sécuriser la prise en charge de l'hémorragie du post-partum".

Elle appelle aussi à "assurer la formation des professionnels"; "impliquer les proches ou les aidants dans la mise en œuvre du projet de soins"; "structurer la démarche éthique" et "renforcer l'appropriation de la démarche qualité par les professionnels".

Une nouvelle visite sera programmée, au plus tard, dans deux ans, annonce la HAS.

Le CH met en œuvre un plan d'action

Dans un communiqué diffusé lundi, l'établissement souligne qu'il a répondu de manière satisfaisante à 87% des critères de certification. Concernant la prise en soins du patient, il assure avoir satisfait à 91% des critères.

Il annonce que pendant la visite des experts, il a pris des mesures correctives qui concernent le renforcement des procédures de stockage et d'identification des médicaments à risques par service, le regroupement, dans un chariot, des équipements et dispositifs nécessaires à la prise en charge des complications de l'accouchement, et le déplacement et l'équipement du box pédiatrique à proximité de la salle d'attente.

"Il reste des axes d'amélioration à travailler et des objectifs à atteindre, pour lesquels nous sommes d'ores et déjà accompagnés et soutenus par l'agence régionale de santé [ARS] et par les structures d'appui régionales. Le plan d'action est effectif", affirme le CH.

Il précise que ses principaux axes de travail sont de:

  • Permettre que le patient mineur bénéficie d'un environnement adapté au sein du service des urgences, avec des locaux spécifiques et équipés pour leur prise en soins. En complément, une formation des professionnels des urgences sur la prise en charge pédiatrique est programmée.

  • Pérenniser le renforcement du temps anesthésiste au bloc opératoire, démarche déjà engagée et particulièrement suivie par l'ARS

  • Poursuivre les actions menées sur le stockage des médicaments à risque

  • Associer davantage les proches et aidants dans la mise en œuvre du projet de soins du patient

  • Constituer un comité d'éthique intrahospitalier

  • Renforcer l'appropriation de la démarche qualité par les professionnels.

Rapport de certification du CH de Guéret

san/nc/APMnews

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LE CENTRE HOSPITALIER DE GUÉRET NON CERTIFIÉ PAR LA HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 7 mai 2024 (APMnews) - Le centre hospitalier de Guéret a fait l'objet d'une décision de non-certification de la part de la Haute autorité de santé, selon un rapport mis en ligne sur le site de la HAS.

Si les entretiens effectués avec les patients et les professionnels rencontrés dans tous les pôles et services du CH de Guéret montrent que le patient est informé et impliqué dans sa prise en charge, la procédure a aussi révélé que le patient "n'est pas systématiquement informé, lors de sa sortie, des éventuelles modifications de son traitement habituel, des nouveaux traitements prescrits et des consignes de suivi", constate la haute autorité.

"La grande majorité des patients rencontrés pendant la visite ne connaissent pas leur droit à rédiger les directives anticipées malgré les informations présentes dans le livret d'accueil et affichées dans les services, ni l'existence des représentants des usagers", ajoute-t-elle.

Elle note que dans le service d'accueil des urgences (SAU), "les enfants et adolescents sont accueillis et hébergés dans un environnement dédié à l'adulte avec une salle d'attente commune".

Elle constate aussi, "dans ce service qui reçoit quasiment 20% de patients mineurs, l'absence de circuit clairement identifié, l'existence d'une salle de soins étiquetée pédiatrique ne disposant pas de tout le matériel adapté et des professionnels qui ne sont pas formés aux spécificités de la prise en charge pédiatrique". Un projet de restructuration du service des urgences est envisagé, sans échéance programmée, précise la HAS.

En conclusion, elle encourage prioritairement l'établissement à: "sécuriser la prise en charge des mineurs en leur proposant un environnement et des conditions de prise en charge adapté"; "assurer l'adéquation des ressources humaines et la qualité et la sécurité des prises en charge"; "sécuriser le stockage et spécifier la liste des médicaments à risque dans les unités de soins"; "systématiser la traçabilité des informations dans le cadre d'une prise en charge opératoire entre le bloc et les services"; "sécuriser la prise en charge de l'hémorragie du post-partum".

Elle appelle aussi à "assurer la formation des professionnels"; "impliquer les proches ou les aidants dans la mise en œuvre du projet de soins"; "structurer la démarche éthique" et "renforcer l'appropriation de la démarche qualité par les professionnels".

Une nouvelle visite sera programmée, au plus tard, dans deux ans, annonce la HAS.

Le CH met en œuvre un plan d'action

Dans un communiqué diffusé lundi, l'établissement souligne qu'il a répondu de manière satisfaisante à 87% des critères de certification. Concernant la prise en soins du patient, il assure avoir satisfait à 91% des critères.

Il annonce que pendant la visite des experts, il a pris des mesures correctives qui concernent le renforcement des procédures de stockage et d'identification des médicaments à risques par service, le regroupement, dans un chariot, des équipements et dispositifs nécessaires à la prise en charge des complications de l'accouchement, et le déplacement et l'équipement du box pédiatrique à proximité de la salle d'attente.

"Il reste des axes d'amélioration à travailler et des objectifs à atteindre, pour lesquels nous sommes d'ores et déjà accompagnés et soutenus par l'agence régionale de santé [ARS] et par les structures d'appui régionales. Le plan d'action est effectif", affirme le CH.

Il précise que ses principaux axes de travail sont de:

  • Permettre que le patient mineur bénéficie d'un environnement adapté au sein du service des urgences, avec des locaux spécifiques et équipés pour leur prise en soins. En complément, une formation des professionnels des urgences sur la prise en charge pédiatrique est programmée.

  • Pérenniser le renforcement du temps anesthésiste au bloc opératoire, démarche déjà engagée et particulièrement suivie par l'ARS

  • Poursuivre les actions menées sur le stockage des médicaments à risque

  • Associer davantage les proches et aidants dans la mise en œuvre du projet de soins du patient

  • Constituer un comité d'éthique intrahospitalier

  • Renforcer l'appropriation de la démarche qualité par les professionnels.

Rapport de certification du CH de Guéret

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